Après la prononciation de sa condamnation à mort, le narrateur a été conduit à la prison de Bicêtre où il doit passer six semaines en attendant son pourvoi en cassation et son exécution. Il a été mis dans sa cellule humide, sale et lugubre. Traité comme les autres détenus, il bénéficie cependant de quelques faveurs : on lui a donné avec quoi écrire et on lui a permis une sortie chaque dimanche dans le préau où il a côtoyé les prisonniers et a appris leur argot. Il a décidé alors d’écrire son journal de souffrances relatant les dernières heures avant son exécution. Dans son cachot (cellule), obsédé par l’idée de sa condamnation, le narrateur passe son temps à lire les inscriptions sur les murs de sa cellule. Il se sent coupé du monde, sans passé ni avenir. Effrayé par le spectacle du départ des forçats pour Toulon, le narrateur voulait s’évader mais il ne le pouvait pas parce que la surveillance était tellement puissante. Il imaginait à l’avance comment serait sa mort et trouve son entourage inhumain et effroyable. Désespéré, ignoré de sa fille et se sentant seul au milieu d’une foule déchaînée et avide de sang, le narrateur espère vainement une grâce royale. Il est exécuté à quatre heures de l’après-midi laissant derrière lui un message fort invoquant les décideurs à abolir la peine capitale.