Résumé
« les diables de Pangloss portaient griffes et queues et les flammes étaient droites »
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château, le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le derrière ».
Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille, déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dispute s’élève entre lui et Candide, qui pour la troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.
Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux sont des diamants. Il en repart comblé de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour rejoindre la Guyane hollandaise (actuel Suriname) où il rencontre un pauvre esclave. Il cherchait à sélectionner l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés, venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien. Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».
Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide
« Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin[justify]
« les diables de Pangloss portaient griffes et queues et les flammes étaient droites »
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château, le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le derrière ».
Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille, déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dispute s’élève entre lui et Candide, qui pour la troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.
Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux sont des diamants. Il en repart comblé de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour rejoindre la Guyane hollandaise (actuel Suriname) où il rencontre un pauvre esclave. Il cherchait à sélectionner l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés, venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien. Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».
Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide
« Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin[justify]